Après janvier et l’Antarctique musical et magnifié des Empereurs, février laisse place à la mélancolie d’
Happiness de
Sébastien Schuller, jeune artiste français dont la même veine artistique que celle d’Emilie Simon fait la France belle de douces notes de musique... anglaise.
Happiness ou le récit énigmatique d’un jeune artiste prodige en 11 chansons.
Happiness ou la recherche du bonheur dans une douce mélancolie de quiétude et d’espoir. Pochette faite de croquis noir et blanc. Une larme, la pluie. Un sourire, le soleil et tout se dissipe sur quelques notes.
« 1978 », l’année qui ouvre l’album. Un piano. Des notes limpides et poétiques. Pas de voix mais la mélodie envoûtante reste gravée dans la tête lorsque débute « Weeping Willow », titre ayant fait l’objet d’un premier single il y a déjà deux années. Résolument Pop Mélancolique dans la lignée de Radiohead dont la voix fragile de Sébastien Schuller résonne parfois comme l’alter ego de celle de Thom Yorke. Un disque au songe acoustique et aux atmosphères nostalgiques. On évoquera alors l’esprit aérien d’Air. Mais le disque n’est en aucun cas une simple caricature de ces deux groupes cités. Juste de belles influences. Le gars des Yvelines se plait à mêler la guitare sèche à quelques notes électroniques. Tel un orfèvre, perfectionniste et multi instrumentiste, il signe toutes ces histoires, les produits et les joue lui-même ou en compagnie de quelques autres musiciens mêlant la guitare acoustique à la basse, aux percussions ou au tambourin. Aux claviers. La beauté des titres suivants ne peut que confirmer le talent de ce déjà presque Géant inconnu qu’on espère bien pourtant voir grandir. Deux ou trois titres aux sonorités plus rythmées ou folk tels que les frappements de main de « Ride along the cliff » ou le refrain entêtant de « Tears coming home » viennent parfois surprendre l’auditeur dans son rêve. Mais jamais agressivement. « Le dernier jour » clôture l’album comme il a commencé : musicalement. Ambiance légère à la Ennio Morricone comme pourra également le faire penser le quatrième titre « Wolf ». Le film s’achève… Le disque est beau, voire sublime, et malgré la mélancolie qu’il s’en dégage on ne peut retenir que le bonheur de l’avoir écouté et de s’être fait envoûté. Un disque de toute une vie !
Un disque dont il semble impossible d'en parler mais qu'il vous faut écouter !
Son site avec quelques extraits de l'album à écouter:
http://www.sebastienschuller.com/
A noter que sur le site de la FNAC, vous pouvez écouter en intégralité "Weeping willow" ainsi que "Donkey Boy".
Enfin, si çà vous plait, vous pouvez toujours l'acheter: moins de 13 euros, c'est peu cher payé pour un tel disque !